Étape 2 : Les propriétés fonctionnelles de la vanne
Lors de la sélection de la bonne vanne, il est important de savoir à quoi elle servira spécifiquement. Vous trouverez ci-dessous un bref aperçu de certaines propriétés fonctionnelles courantes qu’il est préférable de vérifier.
Nous allons mettre l’accent sur un exemple, à savoir la contrôlabilité. La plupart des vannes d’un système de tuyauterie sont utilisées soit pour ouvrir et fermer (fonctionnement tout ou rien), soit pour contrôler un débit (modulation ou équilibrage). En mode tout ou rien, l’utilisation de la vanne est principalement axée sur sa fonction première, à savoir l’ouverture et la fermeture en toute sécurité de la canalisation. En position fermée, il est essentiel que la vanne, quelle que soit la pression du fluide, se ferme aussi hermétiquement que possible et que les fuites internes soient évitées. En position ouverte, nous préférons un débit aussi élevé que possible et donc des pertes de charge (pertes de pression) aussi faibles que possible.
Si nous prenons en compte ces paramètres et que nous les comparons, par exemple, à des vannes à bille et à des vannes à membrane, nous constatons que les vannes à bille excellent principalement dans le fonctionnement tout ou rien, tandis que les vannes à membrane ont un fonctionnement beaucoup plus réglable. La réponse concernant le fonctionnement contrôlable peut être trouvée dans les caractéristiques de contrôle des vannes. Ce qui est important ici, c’est que la zone linéaire et proportionnelle de la courbe de contrôle soit aussi large que possible et, de préférence, située assez au centre du diagramme.
Cette caractéristique est nettement plus marquée avec les vannes à membrane qu’avec les vannes à bille. Avec les vannes à bille, nous constatons que la première ouverture de 70 % n’a d’effet que sur les premiers 30 % du débit maximal possible à travers la vanne. Sachant qu’une vanne à bille ne tourne généralement que sur 90° entre la fermeture et l’ouverture complètes, il est donc très difficile de le régler ou de l’ajuster. Dans le cas des vannes à membrane, la situation est tout à fait différente. Nous constatons ici qu’entre une ouverture d’environ 20 % et une ouverture de 80 % de la vanne, il existe une relation presque totalement linéaire et proportionnelle entre le degré d’ouverture et le débit.
De plus, cette zone linéaire se situe bien au centre de la courbe. Un avantage supplémentaire à cet égard est le fait qu’avec une vanne à membrane, il faut tourner la tige plusieurs fois sur 360° pour passer de la position complètement fermée à la position complètement ouverte. Cela permet donc de régler assez finement le débit souhaité.