Gestion de la qualité des eaux pluviales

Annika Vinkka pense qu’il est important de disposer de différentes solutions pour la gestion de la qualité des eaux pluviales. En effet, les besoins de traitement varient en fonction des zones et des formes d’utilisation des sols.

« Les solutions basées sur la nature, comme les zones humides ou les plans verts, fonctionnent bien dans les zones moins construites, mais il n’y a souvent pas de place pour de telles alternatives en surface dans les centres-villes, par exemple. La qualité des eaux pluviales varie également en fonction des zones, ce qui doit être pris en compte dans le choix des méthodes. Il n’est pas non plus possible ni nécessaire de traiter toutes les eaux pluviales, nous devons donc être en mesure d’identifier les zones à risque et de trouver des solutions adaptées », souligne Keijo Houhala.

M^me Vinkka explique que Heinola est la première ville finlandaise à introduire de nouveaux types de chambres de filtration des eaux pluviales. Début 2023, GF a lancé la solution Stormwise dans les pays nordiques, qui offre une large gamme de produits et de solutions durables pour la gestion des eaux pluviales.

D’après M. Salminen, la solution Stormwise a été très bien accueillie. « Nous avons été particulièrement satisfaits de l’intérêt suscité par les nouvelles solutions de traitement. Les solutions de gestion des eaux pluviales sont également en cours de planification dans plusieurs autres villes ».

La chambre de filtration est une solution compacte et évolutive pour les applications nécessitant un grand nettoyage. Elle est parfaitement adaptée aux parkings, aux tronçons de route très fréquentés ou aux zones industrielles, par exemple.

Dans la chambre de filtration, les eaux pluviales sont débourbées et filtrées avant d’être rejetées dans les cours d’eau. Les impuretés les plus lourdes tombent au fond du puits et les matières fines sont retirées de l’eau sortante à l’aide d’un filtre.

Le filtre modulaire efficace de la chambre filtre les matières solides, les métaux, les bactéries, le phosphore, l’huile et les particules des eaux pluviales. L’évacuation des matières solides décantée est effectuée une fois par an et les filtres sont remplacés tous les 2 à 5 ans.

« Une grande partie des substances nocives présentes dans les eaux pluviales sont liées aux matières solides. Lorsque les matières solides sont séparées de l’eau, la plupart des impuretés peuvent être éliminées avant qu’elles n’entrent dans le système de gestion de l’eau. Les substances nocives qui nous intéressent particulièrement sont les métaux lourds et les facteurs responsables de l’eutrophisation, tels que l’azote et le phosphore », précise Annika Vinkka.

Les chambres de filtration ont été installées fin 2023 dans les quartiers de Jyränkö et Tommola, situés à quelques kilomètres du centre de Heinola.

« Les chambres ont pu facilement être intégrées au système de gestion des eaux pluviales existantes. À Jyränkö, la chambre a été installée dans un réseau d’eaux pluviales qui borde une zone résidentielle et une forêt, à Tommola dans un réseau d’eaux pluviales qui traverse un parc », souligne M^me Vinkka.

Les lieux ont été choisis de manière à ce que nous puissions étudier deux sites légèrement différents où la zone de collecte est de taille optimale. Jyränkö est une zone principalement résidentielle, tandis que Tommola est traditionnellement une zone industrielle. Les chambres sont situées dans des zones hors trafic, mais proches de la route. Cela facilite à la fois la maintenance et l’échantillonnage. Les eaux pluviales des deux zones et l’efficacité de nettoyage des chambres seront étudiées grâce aux échantillons prélevés lors de trois épisodes de précipitation au printemps.

La neige et les températures négatives sont apparues juste après l’installation des chambres. Cela signifie que les échantillons peuvent être prélevés et analysés approximativement en mars-avril, lorsque l’eau de la fonte commence à s’accumuler à nouveau.

« Il sera très intéressant de voir quels types de résultats nous obtiendrons au printemps. Relativement peu de recherches qualitatives sur les eaux pluviales ont été menées en Finlande, les résultats seront donc certainement utiles à d’autres villes et municipalités. Une thèse est également en cours sur le projet », explique M^me Vinkka.